Accepter l’échec avec résilience et détermination

Par Marie-Anik Shoiry

La semaine dernière, j’ai reçu un courriel qui a suscité chez moi une grande émotion de déception.

Je misais sur un financement important pour notre organisme Vide ta sacoche. Malheureusement, notre proposition n’a pas été retenue. Dans ce courriel, j’ai appris que plus de 100 demandes de soutien financier avaient été soumises et que seulement 16 projets avaient été choisis, et ce au stade de la présélection.

J’étais tellement convaincue que notre projet méritait d’être sélectionné, que je m’étais fait des attentes d’une réponse positive. Sur le coup, je vous avoue que j’ai versé quelques larmes.

J’avais passé des heures et consacré beaucoup d’énergie sur le formulaire de demande. Tout ce temps investi… pour me faire dire « non ».  Avec le recul, disons plutôt que ce temps a été investi pour un autre bel apprentissage de vie et pour continuer à grandir et à me dépasser.

Après avoir laissé la poussière retomber et en regardant le big picture, j’ai réalisé que fort probablement, la majorité des demandes soumises étaient également de super initiatives, proposées par des gens aussi crinqués que moi.

Cela dit, lorsqu’on fait des choix (assumés) de vie qui impliquent des sacrifices et qu’on s’investit dans un projet auquel on croit vraiment, se fait dire « non » ou « pas intéressé », ce n’est pas toujours évident. Il est alors facile de se remettre en question, d’avoir des doutes et parfois même de penser à tout abandonner. C’est là que le test du « Jusqu’à quel point le veux-tu vraiment?», prend tout son sens. Car dans la vie et sauf exception, un objectif ne peut être atteint sans travail, défis, obstacles, aide et surtout, sans conviction et passion.

Ce n’est pas le premier refus que j’ai eu depuis le début de l’initiative et je sais que ce ne sera pas le dernier… D’où l’importance de croire en ce qu’on fait pour pouvoir encaisser les échecs et pour ne pas baisser les bras.

L’entrepreneuriat (social et communautaire dans mon cas) est un chemin sinueux absolument merveilleux qui nous en apprend énormément sur nous et sur la vie. Il faut toutefois accepter que ce ne sera pas un long fleuve tranquille. Il faut accepter les hauts et les bas, les moments de déception, les zones de doute et de remise en question. Il faut être patient. Mais aussi et surtout, il faut apprécier les moments de grande joie, de réussite et de gratitude et retrouver en nous ces belles émotions lorsque ça va moins bien. Il faut aussi garder le focus sur sa motivation profonde, sur son « why ».

Je reçois donc ce refus avec résilience et j’ai bien l’intention de transformer cet échec en coup de pied dans le derrière pour me pousser à foncer et à oser encore davantage.

Je termine ce billet sur une note positive et optimiste, pour exprimer toute ma reconnaissance envers celles et ceux qui nous ont aidés ou qui nous aident d’une façon ou d’une autre dans la poursuite de la mission de Vide ta sacoche. Ce sont tous ces gestes d’appui, d’amour et de confiance qui nous permettent de poursuivre nos démarches visant à faire du bien à un maximum de personnes fragilisées dans le besoin par le don de produits d’hygiène et cosmétiques.

Et surtout, les témoignages d’appréciation que nous recevons des personnes fragilisées à qui nous offrons des produits sont une mausus de belle motivation pour continuer!

Même si ce n’est pas toujours facile, il faut croire en ses idées (même celles qui sortent des chemins battus!) et oser, j’en demeure convaincue!

1 Commentaire

  1. Le refus n’est pas un échec. Ça démontre qu’il y a beaucoup de besoins dans le monde. L’an prochain il va falloir refaire ta demande. Il faut trouver une corde sensible chez les gens. Ce que tu fais est bien au-dessus de ce que les gens font. Les sourires des femmes qui reçoivent ton sac t’exprime le bien que tu leur fais. Moi, cette année, je vais répéter ma contribution comme l’an dernier. ♥️

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